Par Bertrand Thimonier,
Président d'Adviso Partners
En cette rentrée, je note un B sur le paperboard de mon bureau.
B comme Beaugrand, Bosredon, et bien d’autres
Je voulais commencer pour adresser mes félicitations à Cassandre Beaugrand, championne olympique de triathlon cet été, à Mathieu Bosredon, champion olympique de para-cyclisme sur route notamment, ainsi qu’à tous les autres médaillés et athlètes tricolores qui nous ont fait vibrer durant cette XXIIIème Olympiade de l’ère moderne et rendu fiers de notre belle nation. Avec une pensée toute particulière à Dimitri Jozwicki, sprinteur handisport qu’Adviso Partners soutient depuis plusieurs années en tant que mécène de l’association Hope, Sportif et Solidaire ;
B comme Borsalino
Comment, ensuite, ne pas rendre hommage à Alain Delon, l’un des derniers monstres du cinéma français à la filmographie impressionnante qui a quitté le 18 août dernier ;
B comme Barnier
A l’issue de 51 jours d’un suspense inédit sous la Vème République, le président de République Emmanuel Macron a finalement jeté son dévolu, Le 5 septembre dernier, sur Michel Barnier pour prendre la succession de Gabriel Attal. Indépendamment de la couleur politique du nouvel hôte de Matignon, cette nomination a été accueillie avec un certain soulagement par les chefs d’entreprise. On les comprend ! Alors qu’un flou total persistait – et continue de persister pour partie – sur la nature des politiques qui seront mises en œuvre par le nouveau gouvernement, notamment sur le plan fiscal, comment arrêter sereinement des arbitrages en matière d’embauches, de Capex et d’enveloppes allouées à la croissance externe ? Les dirigeants de PME-ETI ont beau n’avoir jamais cessé de naviguer à vue et su faire preuve de résilience durant ces quatre dernières années de crises successives (pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine, choc énergétique, poussée de fièvre inflationniste...), c’était beaucoup leur en demander, une fois de plus, à quelques semaines du lancement du processus de préparation budgétaire de l’exercice 2025 ;
B comme Brouillard
Leur demander l’impossible, diront certains. Mais comme l’ont à nouveau démontré les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, impossible n’est pas français. En contacts quotidiens avec des dirigeants actionnaires d’entreprise, j’observe l’amoncellement de nuages gris à l’horizon. Comme le relève d’ailleurs l’Insee dans son dernier point de conjoncture publié le 9 septembre, la demande inte?rieure est a? l’arre?t pour le troisie?me trimestre conse?cutif : pendant que la consommation des me?nages restait atone (+0,1 %), l’investissement reculait tant du côté des entreprises (-0,5 %) que des me?nages (-1,1 %). Tandis que les de?penses publiques constituent aujourd’hui la seule source de dynamisme de la demande inte?rieure d’après l’Insee, il y a fort à parier, à l’aune de la dégradation ininterrompue et préoccupante des comptes publics, que ce moteur finisse rapidement par s’enrayer.
B comme Battant
Parce que le retour de la confiance conditionnera à lui seul le redémarrage de l’activité et la relance des investissements, gageons que l’installation du nouveau gouvernement contribuera à donner un minimum de visibilité sur le moyen terme à l’ensemble des agents économiques. Même si, au vu de la composition actuelle de l’Assemblée nationale, cet espoir semble davantage relever d’un vœu pieux que d’une perspective tangible… En attendant, les dirigeants de PME et d’ETI n’ont pas d’autre choix que de faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Parce que leurs entreprises emploient des millions de salariés, font travailler des chaînes de fournisseurs locaux, participent à la cohésion et à la vitalisation de nos Territoires, ils savent pour la plupart qu’ils ne peuvent pas se permettre de tergiverser le temps d’y voir plus clair. Gouverner, c’est prévoir. Et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte.
B comme Boussole
Pour prévoir, justement, dans un contexte tel que celui qui prévaut aujourd’hui, je m’en remets toujours à la même recette : rester fidèle à ses fondamentaux et ne jamais dévier du cap préalablement fixé. Au moment de la création d’Adviso Partners en 2015, j’avais ainsi souhaité m’appuyer sur quelques valeurs cardinales : la proximité avec les dirigeants-actionnaires de PME-ETI, sur un plan tant géographique que culturel et professionnel ; l’engagement de proposer à nos clients et partenaires les meilleures conseils, exemptes du moindre conflit d’intérêt ; et la détermination à promouvoir un modèle de croissance respectueux des enjeux RSE. A l’aube de nos dix ans d’existence, je me réjouis que ces valeurs soient demeurées notre boussole, sans laquelle nous aurions peut-être disparu au gré des chocs conjoncturels et (géo)politiques rencontrés au cours de la décennie écoulée.
B comme...
Parce qu’en tant que société à mission, Adviso Partners s’est résolue à « accompagner pour transmettre et faire grandir les entreprises de nos territoires, en intégrant les enjeux environnementaux et sociétaux », ce n’est en conséquence pas l’instabilité et l’absence de trajectoire politiques du moment qui nous empêcheront de continuer d’avancer. Preuve en est, j’aurai très bientôt l’immense joie de partager avec vous une actualité importante. Et qui sait, il sera peut-être encore question d’un grand B.
Bertrand